Monsieur le Président, Monsieur le Président du CESR, Chers Collègues,
Après une semaine budgétaire bien chargée, enfin pour ceux qui ont participé pleinement et physiquement à nos débats !
Nous allons devoir nous prononcer sur le budget que vous proposez pour 2008.
A ce sujet je ne peux m’empêcher de noter que la présence de la presse aujourd’hui a un effet magique : elle fait réapparaître les élus du groupe UMP qui avaient disparu puisqu’ils étaient totalement absents hier !
Démontrant ainsi l’intérêt qu’ils portent hors campagne électorale et hors médias à la Picardie.
Heureusement, Monsieur le Président, il y a encore dans cette enceinte une véritable opposition à l’exécutif de gauche que vous présidez, celle du Front National ! Unie, solide, bien présente, combative et constructive.
Elle devrait, d’ailleurs, être déclarée d’utilité publique !
Oui, contre votre 4ème budget nous avons une fois de plus défendu ici les intérêts des Picards tenant ainsi les engagements pris en 2004 pour eux. Ne nous en voulez pas, défendre les classes populaires, c’est notre raison de vivre !
Notre explication de vote sera bien simple, Monsieur le Président, nous défendons, nous, les intérêts des Picards d’abord et aujourd’hui les intérêts des Picards sont : leur pouvoir d’achat, leur emploi, leur formation, leur sécurité.
Les amendements, tellement symboliques, que nous avons déposés vont tous dans ce sens. Nous vous avons proposé de prendre un peu moins d’argent dans le porte-monnaie du contribuable, afin de lui en laisser un peu plus !
Nous vous avons proposé de mieux utiliser celui que vous prélevez au fond de sa poche et surtout de réserver son utilisation pour le Picard et la Picardie !
Aujourd’hui le budget de notre région, avec une augmentation de 9%, atteint le milliard d’euros. D’ailleurs, côté augmentation, nous ne sommes jamais déçus par la gauche multiple, républicaine, démocrate, stalinienne, verte et rétrograde plutôt que progressiste.
Même si elle se déchire régulièrement et s’éparpille de-ci de-là en petits groupes et même en groupuscules, elle se retrouve bien unie et même unanime lorsqu’il s’agit de saigner le Picard !
En effet, Monsieur le Président, votre politique fiscale égorge le cochon de contribuable !
La pression fiscale depuis votre arrivée s’est considérablement alourdie depuis 2004.
Car il ne s’agit pas seulement de considérer les 1,6% de cette année ; en 4 ans, la taxe professionnelle a augmenté de 41%. La taxe foncière sur le non bâti de plus de 16% et la taxe foncière sur le bâti de plus de 28%. C’est d’ailleurs, ce qu’un de vos élus a osé appeler, lundi dernier, « la modération drastique de la pression fiscale ». Heureusement qu’elle est drastique. Si elle ne l’était pas, on pourrait penser que vous seriez capable d’augmenter les impôts !
Quant à l’emprunt dit d’équilibre, il en a lui aussi repris un gentil petit coup, passant d’environ 187 millions en 2007 à presque 223 millions d’euros pour 2008. C’est certainement pour maintenir l’équilibre entre l’augmentation de la pression fiscale et la dette qui grimpe !
Lors du budget 2007, je vous avais dit que votre politique ultra-gauchiste atteignait sa vitesse de croisière, aujourd’hui c’est plutôt la vitesse de pointe !
Monsieur le Président, avec nos amendements nous avons voulu vous indiquer la voie, le bon chemin, le chemin de la rédemption fiscale et de l’aide au pouvoir d’achat des Picards.
En vous proposant de supprimer tout ce qui n’est pas nécessaire, mais plutôt inutile, tout ce qui n’est pas prioritaire mais futile, tout ce qui n’est pas réaliste mais inefficace ; en un mot tout ce qui est un peu trop gauchiste !
• Oui, les Picards auraient pu se passer, comme le Front National vous l’avait demandé, de la TIPP qui aurait pu se transformer en Taxe Interdite Pour la Picardie !
• Oui, les Picards pourraient se passer des véloroutes, surtout si c’est pour aller à Moscou !
• Oui, les Picards pourraient se passer des « 1000 bourses pour 1000 futurs enseignants » afin de ne pas vider les leurs,
• Oui, les Picards pourraient se passer des luttes contre les discriminations alors qu’en réalité elles visent les Gaulois en étant positives,
• Oui, les Picards pourraient se passer du FRAC et des structures d’art contemporain en gardant juste le « temporain »,
• Oui, les Picards pourraient se passer des emplois solidaires associatifs qui sont surtout associés à vos relais politiques,
• Oui, les Picards pourraient se passer de la coopération internationale qui profite surtout aux amis de l’internationale socialiste,
• Oui, les Picards pourraient se passer des programmes structurants de coopération internationale pour éviter la déstructuration nationale.
Monsieur le Président, lorsque lundi vous parliez d’économie sociale et solidaire, nous avions cru comprendre que vous étiez prêt à faire beaucoup d’économies afin d’être socialement solidaire du pouvoir d’achat des couches populaires de Picardie.
Car avec tout ce que vous auriez pu économiser, comme je viens de le démontrer, vous pourriez en 2008, pour les Picards, faire plus pour l’emploi, la formation, la sécurité, etc, etc,…
Monsieur le Président, voyez-vous nous sommes déçus, comme demain le seront des milliers de Picards.
Pour conclure, Monsieur le Président, je dois vous faire part d’un doute qui m’envahit un peu plus à chacun de vos budgets.
Ne le répétez à personne, mais les preuves s’accumulant, je crois qu’en réalité vous êtes vraiment socialiste !