Nanterre, le 12 décembre 2008
Réponse à M. Philippe Schmitt et à Madame Cynthia Sardou.
Le « referendum pour les réformes de la justice »
Je reçois l’information de toutes les initiatives de Monsieur Philippe Schmitt. Elles sont louables. Il est très appréciable que quelqu’un comme Monsieur Philippe Schmitt qui a subi l’épreuve extrême de perdre sa fille Anne-Lorraine dans des conditions atroces, veuille quand même se lever et agir en faveur d’une plus grande justice en France.Toutefois, je crois que les desseins de Monsieur Schmitt et maintenant de Madame Cynthia Sardou, sont voués à l’échec. Je connais bien ces dossiers, je connais l’état de la justice pénale de notre pays, l’état de la grande délinquance criminelle et l’état des prisons françaises.Je suis fortement convaincu que le seul combat qui vaille, pour tenter de rétablir la peur salutaire dans l’esprit des grands criminels, c’est de se mobiliser en faveur du rétablissement de la peine de mort.Madame Sardou écrit qu’au Ministère de la justice, elle s’est « vite aperçue qu’aucun changement réel n’aurait lieu tant que des centaines de milliers de Français ne protesteraient pas tous ensemble auprès des pouvoirs publics ». Elle n’a pas tort, mais moi, je suis intimement persuadé qu’aucun changement réel n’aura lieu tant que la peine de mort ne sera pas rétablie.
Toutes les réformes, autres que celle là, sont inefficaces. On a créé et on crée des usines à gaz destinées à tenter « d’éduquer » en prison, à tenter de faire en sorte que les sorties ne soient pas « sèches », à tenter de suivre les grands criminels après leur sortie de prison (on en arrive même à vouloir les réincarcérer après la fin de leur peine) etc., etc.…tout cela coûte une énergie et un argent fou et n’est pas efficace, on le sait.C’est pour cela que je suis assez dubitatif quant au résultat des initiatives de Monsieur Schmitt et de Madame Sardou. Je crois même qu’elles contribuent à donner aux gouvernants incapables la bonne conscience qu’ils veulent à tout prix obtenir, cela pendant que les grands assassins continuent d’agir dans une relative impunité..
Saint-Quentin et sa région deviennent des endroits particulièrement dangereux. On peut citer aussi la ville de Chauny. Un nouveau « conseil de sécurité et de prévention de la délinquance du pays saint-quentinois » s’est réuni très récemment comprenant les élus locaux, le préfet, M. Fratacci, le procureur et même un ministre, Xavier Bertrand : plus 5% cette année pour la délinquance familiale, plus 21% pour la délinquance dite de proximité… D’ailleurs, Xavier Bertrand s’est plaint de « l’appropriation de la voie publique par certains ».
Hé bien ces messieurs sont servis : A Saint-Quentin, la semaine dernière (et cela n’est qu’un exemple), une mère de famille de 23 ans et son petit garçon de 4 mois ont été agressés violemment en plein après-midi : « il a voulu m’arracher mon sac à main, je ne me suis pas laissé faire ». La jeune maman a été traînée sur plusieurs mètres, le landau s’est renversé et le bébé s’est retrouvé sur la chaussée, l’agresseur donnant alors de nombreux coups de pied à la maman et au bébé mais finissant par prendre la fuite devant le courage de la maman.
Cet attaquant craint-il quelque chose ? Non, en vérité ! La plupart du temps, ces agressions sont du fait de drogués. Le trafic de drogue est-il vraiment réprimé en France ? Non ! Un tel voyou, s’il est arrêté, devrait être condamné très rapidement à un très grand nombre d’années de prison avec un régime très sévère. Ces racailles n’ont aucune excuse. Ils sont toutefois encouragés par le laxisme actuel, mais très ancien, des pouvoirs publics et ce ne sont pas les réunions du « conseil de sécurité et de prévention de la délinquance du pays saint-quentinois » qui peuvent y changer quoique ce soit.
Wallerand de Saint Just et le Front National demandent qu’au niveau national, les responsables politiques prennent enfin conscience de la dégradation des conditions de vie dans notre pays et de l’augmentation considérable de l’insécurité.